lundi 21 août 2006

Clue de Bagnolar

Date : Dimanche 20 août 2006
Participants : Fred et Michel
Lieu : Pélasque

Caractéristiques utiles :

Température de l'eau : canyon très encaissé, très profond, totalement à l'ombre, donc eau fraîche normalement
Débit : faut voir... débit fort très possible
Rappel : plein !
Saut / toboggan : possible que oui... et en quantité
Est-ce que Mimine à pied dans les vasques ? : NON !!!
Marche d'approche : pénible à l'aller (1h30 de montée en plein soleil) ; tranquille au retour (30mn à l'ombre sur du plat)
Temps : 3h à 2 (donné pour 4h)

Matériels fortement recommandé par nous-même :

un casque de spéléo (pour l'éclairage),
des chaussures extrêmement adhérente (parce que ça glisse beaucoup !),
une corde de 10m en rab,
un sifflet / talkie-walkie / mégaphone
une machette / coupe-coupe / tronçonneuse

Pourquoi faire ce canyon ? Parce que le Randoxygène canyon du Conseil Général indique sous une photo (je cite) « Descente en rappel spectaculaire dans une ambiance proche de la spéléologie ». Voilà, tout est dit. Ah mais non ! Rarement citation aura été aussi exact. Je m'explique. La spéléo (je généralise), cela consiste à progresser dans des conduits obscurs étroits ou non, à descendre quantité de puits (je passe sur la remontée), à se pourrir complètement (ou non) etc... Ben ce canyon, c'est tout pareil ! Le Bagnolar, c'est étroit, très sombre et complètement pourri (aujourd'hui en tout cas). En plus, la roche est glissante constamment et pour couronner le tout, l'équipement vient à manquer ! Génial, on y va comme dirait Gilles. Mais j'exagère un peu.

Passons sur la marche d'approche... Oui, c'est long ; oui, ça grimpe fortement ; oui, le Bagnolar ce mérite. Mais mieux vaut le commencer tôt, à cause de la chaleur. On arrive aux Granges des Barmes, on s'équipe rapidement. Les hostilités commence immédiatement ! Est-ce que Fred aurait oublié de me prévenir qu'il voulait s'entraîner pour la jungle péruvienne ? Des arbres éclatés partout, des branches dans tous les sens... On se prendrait presque pour Indiana Jones mais sans les aborigènes cannibales et les pièges mortels. Non, en fait, c'est sûrement les précédents orages. Alors que l'on venait juste de sortir de la jungle pour entrer dans une partie beaucoup plus encaissée (et très jolie), une mauvaise surprise nous attend...

Putasse, de l'eau croupi ! Que de l'eau croupi partout ! En fait, y a plus d'eau du tout (que croupi) ! Le canyon est sec ! Et merdeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!! S'ensuit alors une interminable succession d'essais plus ou moins réussis pour échapper à cette eau croupi. Mais impossible d'y échapper ! Soit la roche est trop glissante pour réaliser un grand écart magistrale au-dessus ; soit les vasques sont trop profondes et l'on a pas pied (malgré le manque d'eau !). Conclusion, on se jette dedans en apnée ! Inutile de dire que l'on fini complètement pourri (comme la spéléo). Sauf que le manque d'eau pose un autre problème : les toboggans ou sauts sont inutilisables. Conséquence logique : beaucoup de descalades et même (une fois) un amarrage naturel improvisé autour d'un gros rocher... Progression spéléo donc. A un autre moment, c'est carrément un pan de mur qui s'est écroulé juste après notre passage ! (les pluies ont affaissées le terrain) Heureusement, une bonne surprise vient à nous : une grotte sous une cascade... inexistante (je rappel qu'il n'y a toujours pas d'eau). Allez, hop, on explore la grotte en combi néoprène ! La grotte s'avère assez longue avec une développement estimé à 30m. Elles est assez basse de plafond et bien boueuse. On termine sur un siphon (d'eau propre). Il n'y a pas de zef. Retour dans le canyon qui se termine quelques minutes plus tard dans le Riou du Figaret... plein d'eau propre ! Pause déjeuner et sieste au soleil sur un petit pont que l'on traverse à l'aller.

Conclusion : à refaire impérativement au printemps prochain avec de l'eau ! Il devrait être assez ludique avec les cascades à plein débit.

Michel